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Les infections à Staphylococcus non aureus

 

 

La majorité des staphylocoques non aureus sont des bactéries opportunistes essentiellement responsables d'infections nosocomiales. Trois facteurs favorisent ces infections : l'immunodépression, la présence de cathéters veineux ou de matériaux prothétiques, la multirésistance des staphylocoques non aureus aux antibiotiques. S. epidermidis est l'espèce la plus fréquemment isolée en milieu hospitalier.

 

S. epidermidis peut provoquer des infections chez les sujets porteurs de matériel étranger (cathéter intra-vasculaires, prothèses ostéo-articulaires, boîtiers de stimulation cardiaque, valves de dérivation du liquide céphalo-rachidien). S. epidermidis est aussi responsable de septicémies notamment dans les services d'oncologie et de néonatologie, de péritonites chez les patients en dialyse péritonéale, d'endocardites surtout chez les sujets porteurs de prothèse valvulaire cardiaque, d'infections sur valve de dérivation du liquide céphalo-rachidien. Plus rarement, cette espèce est responsable d'infections sur prothèse orthopédique, de cystites et de pyélonéphrites.

 

S. haemolyticus est la seconde espèce responsable d'infections humaines, en particulier de suppurations, d'infections urinaires et de septicémies.

 

Au sein des Staphylocoques non aureus, deux espèces sont responsables d'infections communautaires : S. saprophyticus provoque des cystites chez les jeunes femmes et S. lugdunensis  est responsable d'infections cutanées et d'endocardites infectieuses.

 

Chez les grands prématurés, les septicémies nosocomiales sont fréquentes et potentiellement sévères. Une souche particulière de Staphylococcus capitis (appelée clone NRCS-A) est impliquée spécifiquement dans ces infections, et il a été démontré  i) sa diffusion mondiale spécifiquement en réanimation néonatale, ii) son caractère multirésistant aux antibiotiques, iii) sa présence (colonisation) fréquente dans les selles des prématurés hospitalisés ainsi que sa résistance à la nisine, une bactériocine produite dans le microbiote digestif, suggérant que la physiopathologie des infections à NRCS-A pourrait reposer sur une translocation à travers la barrière digestive, iv) sa capacité à persister dans l’environnement des services de réanimation néonatale, notamment au  niveau des couveuses.